Au terme des épreuves de la matinée, les visages des candidats du 17e concours du Meilleur Sommelier du Monde reflétaient différents sentiments. Certains affichaient de la fatigue, d'autres paraissaient désabusés et quelques-uns de l'abattement. La preuve que les deux heures passées dans l'un des grands salons du Pullmann Paris Montparnasse avaient laissé des traces.
Tout avait commencé par la découverte de quatre verres de vin rouge et d'une boisson recouverte afin de conserver son expression olfactive dans le calice.
Commenter par écrit la dégustation à l'aveugle et l'identifier était en quelque sorte l'entrée d'un menu dont le plat de résistance était constitué par le questionnaire. Une centaine d'interrogations très variées et 90 minutes pour boucler l'affaire. Sans doute les plus difficiles jamais proposées aux participants, comme en témoignaient ceux qui n'en sont pas à leur coup d'essai.
Après une pause, dans l'ordre des numéros tirés au sort en début de matinée, les prétendants au titre se présentaient par vagues de trois devant autant de jurys bien décidés à noter les compétences techniques de chacun. Au programme : une demi-bouteille de Château Phélan Ségur, millésime 2015, à servir à quatre clients pour le moins impatients. Seul souci, le vin n'était pas à une température digne de service. Il fallait gérer ce paramètre et (sans doute) profiter d'un seau à glace mis à disposition pour régler le problème... Tout cela en 3 minutes !
La première étape du concours est désormais terminée. Place aux membres du comité technique co-présidé par Olivier Poussier et Shinya Tasaki pour procéder à la correction et au décompte des points.
Ce jeudi 9 février, en fin de journée, seront connus le nombre et l'identité des demi-finalistes.
Jérémy Martin