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Château Malherbe : Un petit coin de Paradis, des vins divins

06/14
un petit coin de paradis, des vins divins

Portrait de vignerons Bormes les Mimosas


Château Malherbe

Un petit coin de Paradis, des vins divins



Enracinée depuis quatre générations sur le terroir provençal du Château Malherbe, la famille Ferrari cultive l’exception. Héritier de la quatrième génération, Sébastien Ferrari fidèle à la tradition nage aussi à contre-courant. Il n’a pas tout misé sur le rosé pour unique vin, mais a équilibré la production entre les trois couleurs, initié la rénovation du vignoble, et effectué des améliorations au chai, au nom de l’excellence !


Situé sur le lieu-dit Malherbe, route du bout du monde, suspendu entre les hauts de Bormes-les-Mimosas et la grande bleue, le Château Malherbe dissimule bien aux yeux du visiteur indiscret, son Eden sauvage. Loin d’être une huître fermée, il est plutôt une pépite cachée qui rayonne sur terre comme sur mer depuis des siècles. L’histoire du domaine remonte aux Romains. Malherbe était alors un domaine agricole et viticole qui abreuvait et nourrissait les garnisons installées à Brégançon. Au XXème il devint villégiature quand en 1935 Louis Ferrari tomba sous le charme de ce petit joyau de 25 ha de vignes. En 1964 Mireille et Serge Ferrari, héritiers de la 3e gé­né­ration, transforment le domaine en exploitation 100 % viticole et mettent pour la première fois la production «Château Malherbe» en bouteilles. 2014 célèbre le cinquantenaire de cette démarche novatrice. Et depuis 2004, Sébastien Ferrari préside à la destinée de Château Malherbe. C’est un homme de convictions qui ne craint pas de nager à contre-courant des modes.

L’engouement pour le rosé, il s’en moque. Son souhait le plus cher est de «perpétrer les efforts de sa famille pour atteindre l’excellence sous sa présidence». Ses exigences font la différence. «Nos vins, issus de raisins à maturation et de longues cuvaisons, sont mis en bouteille plus tardivement que la plupart des Côtes de Provence. Le Rosé n’est ici pas la panacée, il laisse aussi place à nos blancs historiques et à nos rouges, objets d’un long travail. Au nom de la qualité, Château Malherbe assume des rendements à la vigne bien inférieurs à la moyenne pratiquée en Provence. Le vignoble est entretenu en culture raisonnée, et certifié bio».

Sur les vingt-cinq hectares de ce domaine côtier se distinguent deux ensembles distincts: la «Pointe du Diable» en bordure de littoral; et «Malherbe» à flanc de colline douce dans les terres. Deux terroirs, deux identités. La Pointe du Diable, au sol d’alluvions sableux mêlés au quartz, au fort ensoleillement tempéré par la brise marine, enfante des vins fins et iodés. Malherbe présente un terroir argilo-schisteux, et donne des vins de garde, amples, solaires avec une belle minéralité. Conduit depuis 2006 par Arnaud Ferrier, directeur technique, le vignoble, sur lequel les plus anciens pieds de vigne datent de 1942, fait l’objet d’un important travail de fond cultural: les parcelles ont été rénovées par complantation et un labour profond annuel a été initié.


En cave, à la vinification parcellaire fut ajoutée une vinification par cépage. Rolle et Sémillon pour les blancs sont séparés; Grenache, Cinsault, Mourvèdre, Cabernet Sauvignon et Syrah, pour l’élaboration des rouges et du rosé, le sont aussi. Autre singularité, le Château Malherbe rosé est vinifié par saignée pour devenir avec sa matière en bouche, un vin de garde et de gastronomie. Toutes les cuvées rosé et blanc du domaine sont élevées sur lies fines. Le blanc Malherbe vieillit en demi-muids. Les Rosés et la Pointe du Diable blanc sont élaborés en cuve inox qui conservera leur fraîcheur. Les rouges s’épanouissent lentement dans des foudres de chêne.

La singularité de ces vins transparaît aussi dans l’élégance de leur conditionnement, en flacons de verre sombre pour être protégés de la lumière, avec un sceau de cire rouge apposé pour indiquer le millésime avec noblesse. Vendues à la propriété dans les terres, ou sur mer au ponton où certains privilégiés accastillent l’été, ces divines cuvées font aussi les beaux jours de grandes tables comme Laurent ou Jules Vernes à Paris, Le Petit Nice à Marseille ou Robuchon à Singapour… Cette propriété familiale entre ciel et mer, ce petit coin de paradis vaut le détour, on prend rendez-vous?

Marie-Caroline Bourrellis








Château Malherbe

Route du Bout du Monde

83230 Bormes les Mimosas

Tél. +33 (0)4 94 64 80 11

www.chateau-malherbe.com