Portrait de vignerons Margaux
Château MarojalliaLa "primeur" d’un top model
Mercredi 2 avril au matin: au Château Marojallia à Margaux, nous prenons un café avec Adriana Karembeu et Philippe Porcheron, propriétaire des lieux, avant le grand tourbillon des dégustations Primeurs 2013…
Une rencontre improbable dans un célèbre bistrot parisien, une sensation en bouche dévoilée par un très grand vin de Bordeaux, Adriana Karembeu s’extasiait tout haut sur le"dit vin" Pétrus. L’entendant, Philippe Porcheron, médocain et voisin de table, lui proposait de goûter son propre vin: Marojallia. «Je n’avais jamais bu de vin de ma vie. Je n’aimais pas. Mais avec mon compagnon, j’ai eu envie de goûter un vin rouge… Je suis gourmande et j’ai un très bon nez, une des clés du succès de mon parfum. Je ne sais pourquoi je n’étais jamais entrée dans le monde du vin. Pourtant, ces moments de plaisir et de convivialité, si souvent absents dans ma vie professionnelle, sont très privilégiés. En buvant Marojallia, j’ai été séduite par la magie, le secret d’un grand vin. Il n’y a que des perfectionnistes patients qui peuvent faire cela! », s‘exclame Adriana avec un très léger accent.
Philippe Porcheron, Adriana Karembeu et Michel Rolland
L’égérie, mannequin, comédienne, ambassadrice de la Croix Rouge française, ayant un bagage sérieux en médecine, voulut aller plus loin dans la compréhension du vin et devint tout naturellement l’ambassadrice du Château Marojallia: «Comme Picasso, j’ai ma période rouge! Comme je suis du signe de la vierge, je dois d’abord comprendre les choses dès la base». Rendez-vous fut donc pris pour les vendanges 2013 à Château Marojallia. Au vignoble, Sébastien Valette, maître de chai, lui expliqua les détails de la vendange… des grains parfaits comme des billes de caviar entraient dans les cuves. Puis sa rencontre avec Michel Rolland, célèbre œnologue conseil, aux prémices des vinifications du 2013, l’a convaincue d’affiner sa vision de l’élaboration d’un grand vin, d’oublier les clichés pour entrer dans la modernité et la sincérité de l’expression des grands terroirs.
Philippe Porcheron et Michel Rolland étaient ravis de l’émerveillement et de la fougue d’Adriana. Pourquoi ne pas lui faire découvrir tout le cycle normal d’un grand vin de Bordeaux? Elle avait connu les vendanges, la vinification lui avait été expliquée par Michel, il fallait pousser jusqu’à la période des Primeurs, un système complexe mettant un coup de projecteurs sur le vignoble, dans l’esprit même du Festival de Cannes, où cette fois les stars sont les grands noms des vins de Bordeaux. «Pour moi, Marojallia serait Barbara Streisand avec cette voix douce, profonde, éternelle. Si l’on évoque la mode… un vin à l’image d’Hermès, une marque installée dans l’univers du luxe, non une tendance», commente-t-elle.
«Un jour sans doute, mais plus tard, j’aimerais avoir un vignoble, être proche du terroir, comprendre et vivre cette passion. Je serai du matin au soir dans les vignes!», s’enthousiasme Adriana.
Florence VaraineChâteau Marojallia