Je m'identifie

50 ans : l’âge d’or de la Dominique

13/01/2020

Souriantes, épanouies, hédonistes, teintées d’une égale soif de plaire : voici comment se considèrent les femmes quinquagénaires d’après les études sociologiques. Il en est de même pour La Dominique, rachetée il y a maintenant un demi-siècle par le groupe Fayat, qui après avoir fait peau neuve, affiche sans complexe une santé scintillante et des envies de le faire savoir…
 

Gwendeline Lucas

Une jolie histoire voudrait que cette belle endormie, acquise et réveillée par le magnat du BTP en 1969, tienne son nom d’un riche marchand propriétaire des lieux à la fin du XVIIIe siècle et qui aurait baptisé la propriété en souvenir de l’île dans les Caraïbes. Toujours est-il que La Dominique, voisine de Cheval Blanc, attire aujourd’hui tous les regards. Avec sa robe haute couture bardée de 900 lames d’acier rouge, imaginée par l’architecte Jean Nouvel selon une approche de toute évidence sensorielle, on ne voit qu’elle, qui joue avec la lumière du jour et offre des clins d’œil à chaque visiteur.

2013, c’était l’époque des remises en question, de l’audace tout en nuance car dans ce nouvel écrin, si sa terrasse panoramique dotée d’un restaurant domine ce paysage viticole distingué par l’Unesco, à l’intérieur, la précision est de rigueur : cuvier parcellaire, tri haute technologie… Pour un nouveau départ, à l’approche de la cinquantaine, la Dominique n’hésite plus à délivrer ses secrets, et se flatte désormais d’accueillir 11 000 visiteurs par an et de servir 50 000 couverts dans son restaurant. On la regarde avec convoitise et désir.

Yann Monties

Il faut dire que son modèle de délicatesse, d’équilibre reste le but à atteindre. Les millésimes se succèdent, d’une insolente régularité. De l’éclat de ce nouvel écrin jaillissent des vins tout en puissance, d’une onctuosité et d’une délicatesse caressantes, salués par les sommeliers les plus réputés. « Les Meilleurs Sommeliers du Monde Andreas Larsson, Paolo Basso, Markus del Monego et Serge Dubs sont venus nous rendre visite lors de la semaine des Primeurs en 2017. Ils accordent à nos vins toute leur confiance », lâche Gwendeline Lucas, nommée directrice générale des Vignobles Fayat en 2017 après avoir œuvré pendant 7 ans à l’export.

En binôme avec Yann Monties, le tout nouveau directeur technique sur l’ensemble des 3 propriétés (Château La Dominique, Château Clément Pichon, Château Fayat), précédemment au Château Haut Bailly, elle avoue la nouvelle ambition de La Dominique : « Continuer l’ascension de La Dominique et rejoindre le cercle des premiers grands crus classés en 2022. Le millésime 2019 en prend le chemin, toujours sur les conseils du Laboratoire Michel Rolland, et son collaborateur Julien Viaud avec qui nous partageons les mêmes valeurs. C’est un millésime magnifique, tout en précision, qui me tient à cœur et signe notre binôme avec Yann ».

Chouchouté comme il se doit pour honorer les 50 ans de la Belle aux mains de la famille Fayat, il a été l’objet de nouvelles orientations stratégiques tant aux vignes qu’au chai. « On veut gagner en finesse, en élégance, cela passe par un travail plus précis dans les vignes, la taille notamment et par l’exploration de vinifications différentes, avec des vinifications intégrales, en amphores suivant les différents types de sols. Nous allons également replanter du cabernet franc, faire des tests sur du malbec. Nous sommes confiants ! », confie Gwendeline Lucas ; à l’image de La Dominique, qui marquera son entrée dans le fameux graal de l’âge d’or.

Bénédicte Chapard

 

chateau-ladominique.com