Interview Primeurs 2009
*15 Premiers depuis 2006
«Au travers de mes voyages depuis le début de l’année, j’ai pu constater un fort intérêt du monde entier pour le millésime 2009. Les propriétaires savent que la qualité est au rendez-vous, le «buzz» a fait la communication. 2009 se révèle être un grand millésime, voire d’anthologie, avec des conditions météorologiques exceptionnelles depuis ces 25 dernières années. C’est un très bon millésime bordelais du nord au sud, d’est en ouest. Les stratégies personnelles et économiques ont souvent abouti à des choses remarquables parce qu’on avait les moyens.La confusion due au problème du classement a été dommageable à l’ensemble de l’appellation. Ce classement est honnête et tourné vers les consommateurs comme un gage de qualité. Nous voulons arriver à une période de sérénité et redonner confiance à nos marchés. Nous travaillons pour le prochain classement sur des systèmes de visites, de dégustations et d’étude des dossiers faisant appel à des organismes indépendants tout en restant sous l’égide de l’INAO, pour une plus grande transparence encore et un gage d’impartialité.
Economiquement parlant, le monde entier a changé tant au niveau spéculatif, qu’au niveau de la consommation pure. Après le grand 2005, et tous ses facteurs positifs, les millésimes suivants et la crise ont changé la donne. Nous avons toujours la chance d’avoir la magie des Premiers… il faut, malgré nos volumes plus restreints, avoir des marques fortes à l’international. Nous devons préserver notre optimisme et travailler sur des marchés à fort potentiel comme l’Asie... la Chine, Hong Kong, la Corée, Singapour, pour apporter notre image de qualité et de rêve. Pour l’instant la Chine n’est pas encore un marché mature, mais dans 5 à 10 ans, elle pourrait être le 1er pays à consommer les grands crus classés, un potentiel fantastique !»