Monde Ile Maurice
Si les sommeliers des hôtels Constance Belle Mare plage et Constance Prince Maurice étaient les plus concernés, les maîtres d’hôtel et parfois même les cuisiniers ont profité de cette opportunité unique.
Tour à tour, Christine Vernay (Domaine Georges Vernay, Condrieu), Jean-Marc Boillot (Domaine Jean-Marc Boillot, Bourgogne, et La Truffière, Languedoc), Olivier Decelle (Château Jean Faure, Saint-Emilion et Mas Amiel, Maury), Thierry Germain (Domaine des Roches Neuves, Val de Loire), Alphonse Mellot (Domaine de la Moussière, Sancerre) et Marc Perrin (Château de Beaucastel, Châteauneuf-du-Pape) les ont accueillis.
«Pour des professionnels du vin qui n’ont jamais eu l’occasion de fouler la terre de nos vignobles, il est essentiel de comprendre un terroir et notre façon de travailler. Nous ne sommes donc pas là seulement pour leur permettre de goûter nos vins mais bien pour partager avec eux les secrets et les clés qui leur permettront ensuite d’en parler avec leurs clients», soulignait Christine Vernay.
Une démarche que Jérôme Faure, chef sommelier du groupe Constance mais aussi président de l’Association des Sommeliers de l’Île Maurice, a lancée il y a trois ans. «C’est une chance que de pouvoir réunir tout au long d’une semaine des vignerons aussi exceptionnels. Des gens qui signent, chacun dans leur région, de grands vins, mais qui ont aussi tous une histoire à raconter. La dimension humaine s’ajoute à la professionnelle et l’engouement que cela suscite auprès de nos équipes témoigne de leur motivation à vouloir comprendre pour mieux partager.»
Les dîners qui concluent chaque journée permettent ensuite, grâce au talent des chefs de cuisine, de mettre en scène les vins auprès de la clientèle très internationale de ces deux palaces mauriciens. «J’y vois notamment l’opportunité de servir des vins français qu’ils n’oseraient peut-être pas choisir d’eux-mêmes, souligne Olivier Decelle. Si Bordeaux jouit d’une solide réputation mondiale, il n’en est pas de même pour les vins doux naturels. Pouvoir servir mes vins de Maury ici peut être à l’origine de nouveaux marchés et au minimum invite le consommateur à plus de curiosité à l’avenir.»
Les sommeliers, eux, espèrent bien pouvoir, un jour ou l’autre, venir à leur tour à la rencontre des vignerons.
Jean Bernard