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Meilleur élève sommelier en vin du Bordelais - Trophée Pessac-Léognan

13/09/2019
Pauline Piroux maîtrise son sujet

Treize étudiants français et une élève belge ont disputé les épreuves au sein des installations du Château Smith Haut Lafitte. A l’arrivée, confirmant la suprématie féminine actuellement de mise, c’est la représentante du lycée hôtelier de Chamalières qui s’est imposée.
 

Pauline Piroux a débuté des études de droit avant de s’orienter vers les métiers de la restauration et la sommellerie en particulier.

Alors que les membres de l’association des sommeliers de Bordeaux-Aquitaine se penchent déjà sur la 30e édition, c’est bien une jeune femme de 24 ans qui a inscrit son nom au palmarès du 29e concours du Meilleur Elève Sommelier en vin du Bordelais - Trophée Pessac-Léognan. Au total, quatorze candidats, tous accompagnés par un enseignant, avaient répondu à l’invitation des organisateurs et profité du remarquable accueil de l’appellation Pessac-Léognan.

Deux journées au cœur de ce terroir bordelais qui ont débuté par une visite de Château Carbonnieux suivie par celle de Château Bouscaut où une première épreuve écrite était proposée à l’heure de l’apéritif. Cette volonté d’offrir une approche ludique s’est confirmée le lendemain dès la sélection. Dans différents espaces du Château Smith Haut Lafitte, pendant que la moitié des étudiants se penchait sur la partie théorique (travail autour d’un diaporama puis questionnaire), l’autre groupe plongeait dans la pratique avec l’identification de dix objets associés au monde du vin puis l’ouverture et le service d’un Crémant de Bordeaux du Domaine du Cassard à deux clients. Ce dernier exercice était noté en particulier par Aymeric Pollenne, président du jury et finaliste du Concours du Meilleur Sommelier de France 2018 et du Concours du Meilleur Jeune Sommelier de France 2019.

Quatre finalistes et des ateliers originaux

A l’issue de cette première phase quatre élèves sortaient du lot et obtenaient ainsi le droit de disputer la finale. On retrouvait Pauline Piroux (lycée technique hôtelier de Chamalières), Théo Beaupère (LTH de Talence), Nicolas Lamour (LTH de La Rochelle) et Enzo Sobreira (LTH d’Illkirch-Graffenstaden). Autant d’établissements de formation habitués à s’illustrer dans ces concours.

Mais à l’inverse d’autres épreuves, le Trophée Pessac-Léognan placé sous la direction de Bertrand Bijasson ne propose pas des ateliers identiques chaque année. D’ailleurs la première des originalités est d’accueillir chaque étudiant à tour de rôle sur un même exercice. « Cela évite que celui qui a tiré le numéro quatre au sort reste dans une salle pendant plus d’une heure à attendre son tour... »

Un questionnaire commun autour d’un nouveau diaporama a précédé un travail de commercialisation avec une proposition de vin pour s’accorder avec deux fromages, un commentaire de dégustation d’un vin rouge ou bien encore un service d’apéritif. Quelques interrogations sur la connaissance du vignoble bordelais et un final à quatre dans l’esprit ‘’questions pour un champion’’ ont complété cette finale disputée sous les yeux des autres candidats, notamment.
 

Les candidats.

Et à la fin, un nouveau succès féminin

Le verdict est tombé bien après la fin de l’épreuve, lorsque tous les participants se sont retrouvés dans le chai à barriques du Château Haut Bergey. L’impression laissée par la finale se confirmait alors avec le succès de Pauline Piroux devant Théo Beaupère, Nicolas Lamour et Enzo Sobreira.

« Après la sélection organisée au sein de la mention complémentaire, j’ai commencé une préparation qui s’est intensifiée au cours des deux mois précédant le trophée. A mon arrivée en stage chez Michel Guérard, dans son restaurant Les prés d’Eugénie, la cheffe sommelière Laëtitia Boiton-Andrews s’est vraiment investie à mes côtés et a contribué à me faire connaître le vignoble bordelais », commentait la lauréate.

Si elle reconnaissait avoir abordé la finale assez sereinement, le service de l’apéritif à quatre clients l’a quelque peu déstabilisé alors qu’à l’opposé elle s’est sentie beaucoup plus à l’aise avec la dégustation et l’argumentaire commercial. Des aspects du travail qu’elle a exercé au cours de l’été passé toujours chez Michel Guérard. Cependant, la jeune femme envisage la suite de son parcours professionnel plutôt à Paris, dans l’univers des palaces avant de découvrir la pratique du métier à l’étranger.

En attendant, elle a quitté Léognan avec une très belle dotation de bouteilles et le souvenir d’avoir intégré la Commanderie du Bontemps de Médoc, des Graves, de Sauternes et de Barsac en compagnie de son professeur Thomas Vivant et du président du concours Aymeric Pollenne.

Jean Bernard