Je m'identifie

David Liorit

13/09/2024
au Château Petit Val la recherche d'excellence n'a pas de limites

Depuis 2014, sous l'égide de son directeur d'exploitation David Liorit,
le Château Petit Val a fait de l'alliance tradition, innovation et élégance son ADN.
Rencontre avec un homme en quête constante de challenge.

 

Vous êtes aujourd'hui directeur d'exploitation du Château Petit Val.
Quel a été votre parcours avant d'arriver au Château ?

Après des études en viticulture, œnologie, commerce des vins et gestion d’exploitation agricole, je suis rentré, comme on dit, à l’école Derenoncourt, où j’ai appris à bouleverser les bases académiques pour apporter au vin mon propre style. Puis je suis devenu directeur général d'un groupement d’actionnaires au Château Belle Assise Coureau en Saint-Émilion Grand Cru, où j'ai rencontré Olivia et Jean-Louis Alloin, eux-mêmes actionnaires. Nous avons décidé de nous lancer un défi fou : la création d'un vignoble, une entité, une HISTOIRE ! C’est une aventure extraordinaire et épanouissante sur tous les points de vue.
 

Comment se passe la collaboration avec Jean-Louis et Olivia Alloin ?
Nous travaillons évidemment de concerts. Nous prenons les décisions stratégiques ensemble. Ils participent pleinement à l’évolution du domaine. Mais toute l'équipe du Château est impliquée et investie. Le concert est beau lorsque chaque participant est en harmonie et au top niveau !
 

De combien d'hectares disposez-vous aujourd'hui ?
Comment décririez-vous le terroir où évoluent vos vignes ?

Nous avons triplé la surface depuis 2014 et possédons aujourd’hui 18 hectares, sur une mosaïque de terroirs : sable, argileux, argilo sableux, argilo calcaire, dalle calcaire. Cette diversité nous permet de proposer des vins complexes et différents, qui reflètent les désirs de notre clientèle. Ça ouvre un panel très intéressant dans l’élaboration de nos vins.
 

Votre but a toujours été d'élever Château Petit Val au rang des Grands Crus d’excellence, quelles méthodes avez-vous mises en place pour y arriver ?
Effectivement, c’est notre fil conducteur. Nous traitons nos parcelles au cas par cas. Chaque millésime est différent, c’est donc une remise en question permanente, une copie blanche.

Nous mettons aussi un point d'honneur à respecter l'environnement : pas d'insecticide, pas de désherbant, utilisation du cheval sur les jeunes vignes et en coteaux, plantation de haies champêtres sur toute la propriété, truffière de 140 arbres, production de miel...

Commercialement, nous proposons des produits uniques et diversifiés. Il faut connaître son vin par cœur pour l’adapter et savoir lequel proposer à la clientèle pour répondre à ses attentes (vins accessibles, vin plaisir ou très haut de gamme). S'il le faut, nous pouvons parfois renoncer à la production d’une AOP pour produire un vin de pays ou de France.
 

Pour vous la vinification et l'assemblage sont plus qu'une simple étape et prennent une réelle importance.
C’est la moindre des choses de respecter le raisin récolté. À nous de le magnifier, de l’accompagner vers le plus beau des résultats. Pour moi, c’est l’émotion du produit réalisé. Pour y arriver, nous nous concentrons sur la recherche et l’expérimentation. La recherche et l’expérimentation c'est quoi ? C’est le savoir ! Le savoir c'est la liberté ! La liberté c'est d’avoir des clés, des données, nous permettant d’avoir le choix. Le choix de prendre les meilleures décisions adaptées à nos besoins. Lors de l’assemblage avec l’équipe, c’est un peu comme une création de parfum. C’est très fastidieux mais très passionnant et émouvant.
 

Vous êtes le premier à avoir planté du riesling à Saint-Emilion, mais aussi du chenin blanc et du grenache-mourvèdre. Pourquoi ces nouveaux cépages ?
Nos vins ont tous une histoire, une raison d’être là. Nous ne voulons pas changer le patrimoine de Saint-Émilion, nous le respectons, mais nous proposons sur une petite superficie (60 ares) des cuvées de cépages non-locaux, avec une histoire particulière.

Pour le riesling, la création de cette cuvée est une dédicace aux origines alsaciennes d'Olivia Alloin. On a voulu créer une cuvée à son image et à son goût, avec le style de vins qu'elle apprécie : très aromatique, gourmand et élégant. Ce fut un gros challenge. Nous avons dû nous adapter au terroir. Nous avons fait des analyses de sol et rencontré un très grand pépiniériste alsacien. Par la suite, il a fallu adapter les bonnes pratiques culturales nous permettant de réaliser cette cuvée hors du commun.

Nous avons aussi planté du chenin blanc, que nous aimons beaucoup, fin 2023, et du grenache-mourvèdre sur 30 ares pour, on l'espère, transporter Jean-Louis Alloin dans son enfance !
 

Des projets à venir ?
Oui, nous sommes passionnés et animés par la recherche, le challenge, et la découverte. De nombreux projets sont dans nos esprits mais aujourd’hui, nous travaillons un pas après l’autre ! Pour l’instant il y a déjà les premiers bébés dont il faut s’occuper, élever et faire grandir.


Propos recueillis par Sandy Bénard-Ravoisier
Photos : Château Petit Val

 

www.chateaupetitval.com