Après le Letton Raimonds Tomsons, c'est son voisin estonien qui s'impose sur le vieux continent. Une Europe où la France, grâce à la médaille d'argent de Pascaline Lepeltier, retrouve place sur le podium après sept ans de disette.
Dans le monde des concours de sommellerie il va falloir désormais s'habituer à croiser la route de météorites. Autrement dit des candidats surgissant d'un relatif anonymat pour bousculer l'ordre des planètes et surtout tous les pronostics. Mikk Parre, l'Estonien sacré à Belgrade, est de ceux-là. Tout comme l'Allemand Marc Almert victorieux du Mondial en 2019 ou encore l'Italien Salvatore Castano, lauréat de la finale de l'épreuve Europe-Afrique disputée à Chypre en 2021.
Des champions qui avaient, bien entendu, un vécu en compétition, des références même, à l'image du Balte. Déjà titré à deux reprises dans son pays, il a fait aussi bien au niveau du Meilleur sommelier des pays baltes. La dernière fois, tout juste un mois avant le rendez-vous en Serbie. Il était donc fin prêt pour franchir un palier, mais c'est un pas de géant qu'il a exécuté au point de repartir avec la médaille d'or. Une performance XXL alors qu'il avait quitté le Mondial Parisien avec un classement au-delà de la vingtième place.
Texte Jérémy Martin
Mikk Parre : « Pour moi les concours ont débuté il y a plus ou moins six ans au niveau local avant de prendre plus de place depuis 2-3 ans avec la préparation du Mondial à Paris. C'est un investissement en temps très important avec, à certaines périodes, de quatre à six heures par jour, au milieu du travail et de la vie de famille, juste pour étudier. Mais il faut aussi investir de l'argent pour les dégustations. Aujourd'hui je ne travaille plus en salle mais au sein du groupe Bombay à Tallinn qui s'occupe de plusieurs établissements. »
Pascaline Lepeltier : « Mon avenir dans les concours... Cette décision ne se prend pas seule, il faut en parler dans mon couple, avec ma famille ainsi qu'au niveau du travail et voir les conséquences que cela peut avoir et si c'est possible de débuter une nouvelle préparation qui demande beaucoup d'énergie. Il est donc trop tôt maintenant pour en parler. »
Martynas Pravilonis : « Pour nous, dans les pays baltes, Raimonds Tomsons est un exemple. J'ai disputé des compétitions avec lui et ce qu'il a réussi a prouvé que c'était possible en travaillant dur. Je veux aussi remercier l'association serbe et tous les membres du comité technique parce que les ateliers proposés étaient inspirés par la vraie vie. Et si chaque candidat veut gagner cette compétition, le but de l'ASI et de chaque pays est aussi que chaque professionnel s'améliore... ».