Faites-nous part de votre philosophie.
« Et si les français avaient inventé le whisky ? Quelle direction aurions-nous prise ? ». Voici ma philosophie. Celle de créer des whiskies qui reflètent notre terroir et notre savoir-faire en matière de vins et spiritueux. Et qui reflètent également mes goûts personnels et mes envies de partage. Je me définis comme ‘éditeur de whisky français’, avec en point de départ l’écriture d’une recette que je cherche à créer, et que je réalise avec un partenaire différent suivant la finalité gustative recherchée.
Vos créations portent des noms poétiques et évocateurs. Qui est votre muse ?
Ma muse, ce sont les rencontres que je fais à travers la France. Les noms que je donne à mes whiskies doivent les évoquer afin de signifier l’essence même du whisky que j’ai voulu créer. Ainsi, (D’un) Verre printanier vous apportera la fraîcheur florale de la nature en pleine renaissance, Aux particules vines sera un clin d’œil au travail de vignerons rencontrés, tandis que Le Guip reprendra les codes de la charpente maritime du chantier éponyme de Brest que je visite régulièrement.
Quelle est votre plus votre forte émotion en dégustation ?
C’est une somme d’émotions continues qui n’en formeraient qu’une au final. Je vais vous parler de celle de mes débuts d’éditeur de whisky français : la première bouteille ouverte (D’un) Verre printanier, dont la fraîcheur est un clin d’œil à ma première sensation forte de whisky. C’était en 2001, dans un pub de Montréal nommé l’île Noire. Un whisky écossais, très clair, très frais, avec un goût de noisette fraîchement tombée dont je n’ai malheureusement plus le nom en tête.
Propos recueillis par Sylvia van der Velden
Crédit photo : William Beaucardet