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Château Laroze : Le ciel, la terre... Laroze

05/10
Vigneron

Vigneron St-Émilion
Le domaine familial de Saint-Emilion produit un vin féminin et racé, puissant et riche, résultat d’un travail passionné et de la vision à long terme de Guy Meslin, descendant de la fondatrice du vignoble. Le terroir s’exprime pleinement dans ce grand vin cultivé avec passion.



Voici quatre siècles que la famille Meslin cultive la vigne sur les terres de Saint-Emilion. D’abord à Mazerat en 1610 où la généalogie situe la première implantation viticole de la famille, puis à Laroze, créée en 1882 par l’arrière-arrière-grand-mère de Guy Meslin, actuel gérant du domaine. «Jeune veuve aisée, elle s’est lancée dans l’aventure», raconte-t-il. Ce qui n’a pas dû être facile pour une femme seule à l’époque. Et pourtant, les affaires marchent et le domaine prospère encore aujourd’hui. De cette femme de caractère, le vin de Laroze conserve la finesse et l’élégance. «On me dit souvent que notre vin est un style de vin féminin», explique Guy Meslin. Fins et élégants, qu’il s’agisse du Grand Cru Classé ou du Saint-Emilion Grand Cru, les vins de Laroze restent des vins puissants et riches qui bénéficient d’un beau et rare terroir, composé d’ar­gile recouvert de silice. «La finesse est apportée par la silice et l’argile donne la structure au vin», indique Guy Meslin.

Recomposition du cépage

60% de Merlot, 25% Cabernet Franc et le reste en Cabernet Sauvignon, l’encépagement du domaine est en pleine évolution. Guy Meslin a une idée en tête : remonter le pourcentage de Cabernet franc à 40% parce que pour lui ce cépage, longtemps négligé, mérite bien qu’on le développe. D’autre part, le propriétaire a investi dans la modification de la densité des plants. De 5 600 pieds par hectare, il est passé à 10 000 pieds par hectare. Objectif: plus de richesse dans le vin et un rendement supérieur de ses 27,5 hectares d’un seul tenant. «On ne s’agrandit pas, on optimise la surface car je suis de ceux qui pensent que laisser l’herbe pousser entre les plants, c’est absurde. Il faut au contraire encourager la concurrence naturelle entre les vignes», insiste Guy Meslin. Depuis 2005, Laroze mise donc sur la plantation à forte densité.

Dans son chai, le vigneron a mis tout en œuvre pour que les outils de l’évolution technologique servent son terroir.

«On investit dans la qualité pour les cinquante années à venir», insiste Guy Meslin. Table vibrante pour faire tomber les baies abîmées, érafloir, système pour séparer trois qualités de raisin et enfin un ascenseur permettant de verser les grains dans les cuves par en haut : tout est fait pour coller à la qualité des raisins de chaque millésime et donner la meilleure expression du terroir.

Retour aux racines

Guy Meslin n’a pas décidé d’hériter de la propriété sur un coup de tête. Il a pris son temps. Il a parcouru le monde, d’Afrique du Sud en Australie, pour découvrir qu’ «on a tout ce qu’il faut chez nous». Dernier des trois enfants de la fratrie, il retourne à ses racines, et à Laroze, en 1986. A 29 ans, il est mûr pour reprendre avec toute son énergie le domaine de son enfance. Avec son père d’abord jusqu’en 1990, puis seul.
De ses pérégrinations, il conserve une ouverture d’esprit et le goût des choses simples. Pour lui, «le vin est une invitation au voyage. Il doit ouvrir un monde aussi riche que possible, étinceler de multiples facettes gustatives et olfactives», insiste Guy Meslin. Le temps de l’élaboration du vin symbolise le parcours du voyage, qui mène à la découverte plus qu’à la destination.

Dominique Salomon


L’avis d’un dégustateur spécialiste des Bordeaux


Jean-Marc Quarin
publie ses Carnets de Dégustations sur le vin depuis 20 ans. Chroniques, analyse des primeurs et rapports détaillés par crus et millésimesse retrouvent sur son site Internet www.quarin.com. Sur ce même site, une base de données donne accès à plus de 20 000 commentaires sur de nombreux millésimes et châteaux, essentiellement Bordelais. Son originalité est de renseigner sur la note du vin, ses différents commentaires au stade de sa vie, et le prix actuel sur le marché, avec un calcul du rapport qualité-prix.Les fiches de commentaires croisent les dégustations faites au château et chez des particuliers et de plus, indiquent les marchands qui vendent le vin choisi en faisant apparaître les différences de prix entre eux.

L’accès à la base de données ainsi que l’abonnement aux chroniques et rapports détaillés coûtent 90 euros pour une année. « Il s’agit d’un guide vivant basé sur la mise en relation entre la hauteur de mes cotations et les prix actualisés des vins présents sur le marché », précise Jean-Marc Quarin.

Quelle est la spécificité des vins du château Laroze ?

Le cru est basé sur un sol sablo-argileux. Le sable lui procure un côté tendre tandis que l’argile donne une structure au vin. C’est un vin intéressant depuis 2001/2002.

Quel millésime vous a le plus marqué ?

Laroze monte progressivementen puissancesurtout depuis 2002, premier millésime à avoir inauguré l’usage d’un tri automatique par qualités des baies de raisin avant encuvage. Le millésime 2003 est le plus marquant. L’argile et sa fraîcheur ont empêché la canicule de bloquer la maturité : donc ce vin est gras quand d’autres sont secs. 2005 est un grand vin et 2008 très bon.

Qu’aimez-vous dans le château Laroze ?

Le travail méticuleux effectué depuis de nombreuses années. Ce château a réussi a produire un vin dont le prix ne reflète pas encore la qualité car il faut environ 10 ans pour contruire une marque.

Le château Laroze dans la base de données de Jean-Marc Quarin

18 millésimes, de 1988 à 2008, de Château Laroze sont commentés dans la base de donnéesà travers 68 commentaires.

Ils sont notés entre 14,5 et 16,5.

Les prix répertoriés chez les marchands varient entre 15 et 30 euros.




Jean-Marc Quarin




Château Laroze
1, Goudichau
33330 St-Émilion
Tél. 00 33 (0)5 57 24 79 79
Fax. 00 33 (0)5 57 24 79 80
www.laroze.com