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Il se passe toujours quelquechose à Montrose Village

06/08
Vignerons

Vigneron Bordeaux

Il se passe toujours quelque chose
à Montrose village…
On ne le dira sans doute jamais assez « le vin se fait dans les vignes » ! serinera toujours à l’envie, Jean-Bernard Delmas, lequel depuis 2006 et à la demande pressante de Martin Bouygues, préside aux destinées des vins du Château Montrose, Second Cru Classé du Médoc en 1855.Sans doute fallait-il toute la force de persuasion du nouveau propriétaire de Montrose pour convaincre Jean-Bernard Delmas de reprendre du service !Mais « Vin » de si bonne naissance ne se laisse pas entre les mains d’apprenti… Au-delà d’un certain sentiment du devoir accompli (plus d’une quarantaine d’années passées à « hisser » le Château Haut-Brion au sommet) déjà « bienheureux l’homme de terroir » qui bâtit son œuvre à travers ce premier cru classé de la région des Graves, Jean-Bernard Delmas réitère l’aventure.

La tentation était trop belle !

Saint-Estèphe, vignoble septentrional du Médoc situé en bordure de Gironde et dont on sait l’influence capitale que procure la rivière sur les grands crus de la région… Une situation géographique idéale, « du sur-mesure » façonné par la nature, laquelle concède pourtant à l’homme le pouvoir de parfaire l'ouvrage, sélectionnant pour ce terroir les cépages les mieux adaptés. Cette exposition fait du nord du Médoc un petit monde à part au sein de la région viticole girondine, notamment par la nature des formations géologiques du tertiaire. À Saint-Estèphe, la particularité réside dans le soubassement dit « calcaire » et l’apport de nappes d’alluvions caillouteuses (graves éminemment généreuses) qui se gorgent de soleil dans la journée et protègent ainsi les ceps des caprices du climat. Ces graves, qui au moment opportun rediffuseront la chaleur emmagasinée, si bénéfique à la maturité optimale des pampres.

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De ceps en cave, l’effet Jean-Bernard Delmas…

Il fallut donc au « Jeune » gérant dévisager, appréhender, puis envisager le prolongement du Château Montrose (ainsi gracieusement baptisé par l’ancêtre du château, Théodore Dumoulin aux temps lointains où la bruyère « rouge lie-de-vin » courait encore sous les assauts des éléments déchaînés…) Aujourd’hui, c’est de 70 hectares d’un seul tenant (1/6 de l’appellation) dont il s’agit ; vignoble que jouxte la bordure de l’estuaire, particulièrement riche de nappes de graves de basse altitude qui forme toute une série de croupes bien découpées, bien dégagées et naturellement bien drainées.

Si « beau parti » n’appelle point de révolutionnaires transformations, juste un peu de bon sens, d’où la sage présence de Monsieur Delmas… On débuta donc par quelques travaux d’aménagement dans les bâtiments de stockage aux fins de fournir des conditions de conservations optimales aux dives bouteilles. Dans le vignoble aujourd’hui, les méthodes culturales favorisent l’enracinement profond des ceps en contraignant les racines à puiser l’eau qui remonte par capillarité, en cas de stress hydrique ; on arrache les vignes trop âgées ou touchées par les maladies du bois (tous les 30 /40 ans) pour assainir le sol et replanter trois ans plus tard. De même, le parti pris d’une densité de plantation importante (9000 pieds/hectare) nécessite d’encourager la compétition entre les pieds, de réduire chaque bras à 3 grappes ce qui aura pour effet de prévenir la pourriture grise et de conduire les baies par la concentration des sucres, à une maturité idéale…
Cette singularité appelait nécessairement la formation de vendangeurs avertis pour, sur pied déjà, opérer une récolte sélective. Telles sont les touches de réglages perfectibles insufflées par Jean-Bernard Delmas…
À l’heure de la mutation de la matière première, nanti d’une telle qualité, il restera au vinificateur le pouvoir de transformer l’essai en douceur. Puis « ultime étape », celle d’une mise en barrique des vins mesurée (évitant l’apport excessif de fûts neufs) pour préparer l’élevage dans l’ombre secrète de la cave… Là, où paisiblement le divin breuvage entamera un long sommeil sous haute surveillance…

Amateurs éclairés ou non, restaurateurs, sommeliers, à vos verres…

Parce qu’ils sont indéniablement les meilleurs ambassadeurs du vin partout dans le monde, Jean-Bernard Delmas a initié, au profit de chaque catégorie de consommateurs, des circuits de dégustation adaptés et pour les professionnels de la filière, des sessions de dégustation spéciales à l’intention des restaurateurs et sommeliers.

Sans aucun doute de la graine du plus Humble des génies au service de l’excellence et du bon goût et à la faveur de la planète, que ce Jean-Bernard Delmas !

En son giron, la cave du Château Montrose recèle…
• Le Château Montrose (second cru classé du Médoc, en 1855) :
Dont la complexité des arômes, les notes finales très suaves s’harmonisent autour d’une viande rouge, d’un gibier… Vin puissant, apte à une longue gare ;
• La Dame de Montrose (second vin) : Vin très racé, mais plus souple, qui n’attend pas forcément le nombre des années..
Annemarie Nouaille

Château Montrose
33180 Saint-Estephe
Tél. : 05 56 59 30 12
www.chateau-montrose.com