Bar à vins Bordeaux
Le wine bar des vins de Bordeaux a deux ans !Musique douce, tables espacées, mobilier épuré, intimité et convivialité garanties… Situé au sein d’un immeuble classé (à l’instar du quartier, il est l’œuvre de l’architecte Victor Louis), doté d’une terrasse donnant sur la rue non loin du Grand Théâtre, le bar à vins du CIVB jouit d’un cadre agréable que se sont rapidement approprié les bordelais, qu’ils soient étudiants, actifs ou retraités, mais aussi les étrangers de passage. Un spectre large pour l’établissement, d’une capacité d’une centaine de places assises. L’intérieur, de style néo-XVIIIème, est sobrement décoré sur le thème de la vigne et du vin. Les banquettes et les tables rondes en chêne rappellent les barriques, tandis que les sièges arrondis évoquent les galets ; l’incontournable mur de bouteilles illumine le tout. Le confort incite à la lecture des magazines spécialisés mis à la disposition des visiteurs, lesquels sont appelés à remplir un questionnaire dont les données seront transmises à l’ensemble des viticulteurs et des négociants co-financeurs du CIVB. C’est donc un objectif qualitatif qui est assigné à cet endroit, et avec quels moyens !
Les meilleures ventes en spontané en 2007* ? «Elles se situent sur un créneau apéritif, avec un Crémant de Bordeaux, un Graves blanc et un Pessac-Léognan blanc», précise Guillaume Gresta, le responsable du bar, ancien employé de l’Ecole du vin du CIVB qui manage l’équipe et supervise le fonctionnement général de l’établissement.
Le Bar à Vin, qui joue les partenariats, organise régulièrement des expositions artistiques. Ainsi a-t-il accueilli lors de la fête du vin, du 26 au 29 juin, les œuvres de l’artiste suisse Jean-Jacques Kissling sur Saint-Petersbourg. Des animations sont mises en place, telles qu’une journée huîtres-vins blancs secs en juin ou la Semaine du goût qui se déroulera en octobre 2008. Un partenariat avec l’Office du tourisme propose aux touristes de bénéficier, pour 3 €, d’un bon de dégustation comprenant un Bordeaux supérieur rouge et un blanc, servis en verres Spieglau, lors de l’achat d’un tour de la ville. Les guides touristiques et un comptoir oenotourisme assurent un relais auprès du public de l’information touristique viticole, désormais décentralisée auprès de l’Office du tourisme.
Pierre-Abel Maroun, Guillaume Gresta, Martin Schotfield
CIVB – Bar à vins
Ouvert de 11H à 22H
du lundi au samedi
(sauf jours fériés)
3 cours du XXX juillet
33000 BORDEAUX
Antonio Spiga, ex-collaborateur de l’Association de la sommellerie italienne, est originaire de Sardaigne. Après avoir fait l’Ecole du vin au CIVB, il a décidé de poursuivre dans la voie de sa passion pour les vins de Bordeaux, qu’il apprécie pour leur complexité et leurs terroirs fascinants. Son ambition ? « Bien connaître la réalité des vins de Bordeaux et la transmettre de façon simple aux clients, à travers une approche qui ne
soit pas trop didactique ». Martin Schotfield, son collègue britannique, est arrivé de New-Castle il y a deux ans, après avoir officié durant 16 ans comme chef sommelier à Londres (chaîne du chef Marco Pierre White, club privé…).
Il apprécie cette démarche presque pédagogique qui lui laisse l’opportunité de partager ses connaissances avec un public qui s’en déclare très satisfait.
Last but not least, Pierre-Abel Maroun, franco-sénégalais de 28 ans, ancien élève de l’école hôtelière de Talence, possède un parcours impressionnant : après avoir travaillé chez Pierre Gagnaire (3 étoiles Michelin, Paris 8e), puis au restaurant Les Cèdres à Granges-lès-Beaumont, dans la vallée du Rhône, il a rejoint le relais et châteaux Le Mas Candille à Mougins en tant qu’assistant du chef sommelier. II est ensuite venu officier en région bordelaise, au Relais de Margaux (4 étoiles), avant d’intégrer en 2006 l’équipe de sommeliers du bar à vins, où il est responsable d’équipe. Ses efforts portent avant tout sur la qualité du service et sur les moyens de diffuser une image différente des vins de Bordeaux. Son leitmotiv ? « Partager avec humilité le rêve et le plaisir engendré par la carte des vins pour une clientèle variée, à dominante féminine ». Il se voit comme un prescripteur de plaisir pour sa clientèle, qu’il souhaite fidéliser… « Les bordelais, qui représentent 50% de la clientèle, ont aussi renoué avec le concept, qui n’existait pas à Bordeaux » souligne t-il.Vous l’aurez compris, l’accent ici est mis sur le plaisir de la dégustation autant que sur la démocratisation des vins de Bordeaux. La complémentarité est le maître mot de cette équipe pour laquelle rien ne compte tant que d’assurer un service de haute qualité à un public qui désire s’aventurer dans le dédalle des 12 000 viticulteurs que compte la région. Une belle occasion de s’ouvrir à une clientèle différente, jeune, féminine, étrangère ou tout simplement curieuse, en toute simplicité… La preuve : ceux qui désirent rester sobres se voient même proposer des eaux du monde. Eau minérale, galloise ou norvégienne, même la carte des eaux vous fait voyager !
Christelle Faure-Némery