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Champagne De Sousa

17/12/2019
Vingt ans déjà

En 2020, les champagnes De Sousa célèbreront le vingtième anniversaire de l’engagement du domaine en biodynamie. A cette occasion De Sousa commercialise un coffret spécial composé de la cuvée Les Caudalies 2010 – la première officiellement certifiée – et d’un tout jeune pied de vigne – de Chardonnay – que l’on pourra planter en terre et cultiver ainsi sa propre vigne… selon les préceptes de la biodynamie bien sûr.
 

Les champagnes De Sousa, ce sont trois générations de vignerons, installés à Avize, au cœur de la Côte des Blancs, depuis 1950, et qui cultivent dix hectares d’un domaine exceptionnel constitué de 70 % de Chardonnay – essentiellement des Grands Crus de la Côte des Blancs – de 20 % de Pinot Noir Grand Cru de la montagne de Reims et de 10 % de Meunier des coteaux sud d’Epernay. Il y eut d’abord Antoine, venu du Portugal après-guerre pour épouser Zoémie et s’occuper de ses vignes, puis Erick et son épouse Michelle, et aujourd’hui leur trois enfants, Charlotte, l’aînée, diplômée de l’OIV, Julie la cadette globe trotteuse et Valentin, chef du vignoble.

C’est Erick qui prit la décision d’abandonner la viticulture conventionnelle pour une production en bio, puis en biodynamie, en 2000. Il ne l’a jamais regrettée. La multiplication des traitements de synthèse dans le vignoble à partir des années 1970 lui semblait une fuite en avant sans fin. Et une trahison du terroir. Et puis, en visite dans d’autres vignobles, il avait pu déguster des vins élaborés en biodynamie et il avait été frappé par leur fruité, leur minéralité, leur fraîcheur. Du coup, appliquer ses principes à son propre domaine était devenu une évidence.

Avec l’aide de  François Bouchet, vigneron ligérien expert de la biodynamie, Erick entame sa conversion. Privée d’engrais chimique, sa vigne semble d’abord souffrir. Les labours des sols, menés à la charrue et au cheval, sectionnent ses racines répandues en surface et l’obligent à plonger droit dans le sol pour y trouver ses nutriments. Les premières années la vigne semble de désintéresser de ses raisins. Les rendements baissent. Puis la plante trouve un nouvel équilibre et donne des fruits où le terroir s’exprime avec force et pureté. Dès lors tous les efforts d’Erick De Sousa vont aller vers la terre.
 

La famille De Sousa, l'Ovum, Julie De Sousa et Vidoc

A l’automne, un ajout de compost vient renforcer la vie microbienne et notamment la présence des mycorhizes, ces champignons microscopiques qui assurent le lien entre le sol et la plante, qui permettent aux raisins de gagner en maturité et donnent des vins à la profonde minéralité. Le résultat est si probant qu’Erick de Sousa en a fait une cuvée spéciale baptisée « Mycorhize ».

La récompense vient en 2010 avec la certification bio, puis trois ans plus tard, le label «Demeter». En 2020 les Champagnes De Sousa intégreront l’association Biodyvin, véritable élite de la biodynamie qui les accompagne depuis trois ans.

Malgré l’expérience acquise, Erick De Sousa et ses enfants, continuent d’expérimenter.  Au chai, un cristal de quartz sert d’antioxydant naturel ! La musique de Mozart accompagne les fermentations alcooliques et la prise de mousse parce que « ses vibrations apaisent les levures » nous dit Charlotte ! Enfin l’Ovum, barrique de chêne français en forme d’œuf, permet un élevage sur lies des vins tranquilles, en maintenant naturellement les levures en suspension  sans recours au bâtonnage…

« Il ne suffit pas d’avoir un grand terroir, résume Erick De Sousa, il faut le respecter et permettre à la vigne d’en exprimer le caractère. »

Gérald Olivier

 

www.champagnedesousa.com