Concours Tain l’Hermitage
Mai, c’est le mois des fleurs, mais pour les élèves de mention complémentaire sommellerie, c’est surtout le mois du Trophée Chapoutier. Un concours qui sacre chaque année le meilleur élève sommelier en vins et spiritueux de France, avec le soutien de Metro Cash & Carry. Pour cette 20e édition, trente candidats, accompagnés par leur professeur, avaient fait le déplacement jusqu’à Tain l’Hermitage.
De son côté, Michel Chapoutier avait voulu marquer cet anniversaire de façon symbolique en accueillant Bruno Meril, le vainqueur du premier concours, en 1993, aujourd’hui installé au Luxembourg et notamment sacré Meilleur Ouvrier de France il y a un an.
Organisée sur deux jours, l’épreuve, qui constitue un très bon révélateur de talents, a commencé par une phase de sélection permettant de retenir les six meilleurs pour la finale. Le futur vainqueur, Baptiste Gillet Delrieu (Lycée technologique régional du Parc de la francophonie, à La Rochelle), était accompagné par Amandine Pastourel (Ecole d’hôtellerie Alexandre-Dumas, à Illkirch-Graffenstaden), Estelle Hernandez (lycée Voltaire, à Nîmes), Jean Fuchs (CFA du lycée Storck, à Guebwiller), Quentin Langlais (Lycée professionnel hôtelier de Tain l’Hermitage) et Hugues Picot (Lycée Albert de Mun, à Paris).
Michel Chapoutier a salué le talent du vainqueur qu’il invite,
avec les cinq autres finalistes, à partir en Australie à l’automne.
Sous le regard des candidats recalés après la première journée de compétition mais aussi de l’ensemble des formateurs, les finalistes ont affiché une belle maturité, de l’expérience et beaucoup de connaissances. Suffisamment prometteur pour que certains d’entre eux aient l’occasion de pousser la porte d’autres épreuves, dans un futur proche. A commencer, bien entendu, par le lauréat Baptiste Gillet Delrieu. Un bac scientifique décroché avec mention aurait pu lui permettre d’emboîter le pas d’un frère devenu ingénieur. « J’avais une autre idée en tête. J’ai toujours voulu m’orienter vers l’hôtellerie-restauration, mais mes parents voulaient que j’assure un bagage minimum. Une fois fait, ils ont accepté que je suive cette voie.»
S’il avoue avoir beaucoup de facilité à mémoriser les choses, il goûte le fait de se remettre en cause. «Un concours, c’est nécessaire pour savoir où l’on en est. J’aime ce type de challenge qui vous permet de sortir de l’environnement scolaire.» Aux qualités affichées, s’ajoute la lucidité : «Je n’ai pas fait le choix de carafe le plus judicieux pour le décantage. C’est une leçon que l’on retient et qui marque!»