Sélection pour le Concours du Meilleur Sommelier d’Europe 2008 Paris
Même décor, les salons de l’hôtel Sofitel Baltimore, à Paris, et mêmes candidats, David Biraud (restaurant “Les Ambassadeurs” de l’hôtel Crillon à Paris), Dominique Laporte (restaurant “Auguste” à Paris) et Eric Zwiebel (restaurant du “Summer Lodge” à Evershot en Angleterre).
Les trois sommeliers qui se disputaient à l’automne 2006 un billet pour le Mondial de Rhodes se sont retrouvés pour tenter de décrocher le billet qualificatif pour le concours du Meilleur sommelier d’Europe. Une épreuve qui réunira quelques-uns des plus brillants professionnels du vieux continent, du 17 au 19 mai prochain, à Sofia en Bulgarie.
La France qui court après un tel titre depuis 2002 et le succès de Franck Thomas, a organisé une sélection particulièrement ‘pointue’. “C’est une démarche volontaire car à travers l’Europe tous les candidats qui seront retenus présenteront des aptitudes de très haut niveau. Nous nous devons donc d’élever les critères de notre sélection. En sachant en particulier que les sommeliers français sont souvent handicapés par un accès plus restreint aux vins étrangers”, a notamment souligné Serge Dubs, Président de l’Union de la sommellerie française, mais aussi premier lauréat du concours européen en 1988, il sait donc de quoi il parle.
Pour se départager, les trois postulants ont débuté leur matinée par la dégustation de deux vins dont ils devaient réaliser le commentaire écrit en quinze minutes. Toujours par écrit, une série de 41 questions leur offrait l’occasion de faire le point sur leurs connaissances en une heure. Et pas évident alors de dire à quel croisement de cépages correspond la variété Irsai Oliver en Hongrie ? Pas plus facile, ensuite, de replacer les régions d’Australie (Peel, Gundagai, South Burnett, Barossa Valley, Heath Cote, Currency creek) dans leur état. Ou bien de définir ce qu’est le Cap Doctor, en Afrique du Sud ?
“C’était vraiment au niveau des épreuves qualificatives pour le Mondial” avouait David Biraud. “J’ai été surpris par l’absence de questions d’actualité” reconnaissait Dominique Laporte plutôt heureux d’enchaîner avec les épreuves pratiques.
Le chronomètre était toujours au programme. Cinq minutes pour ouvrir et décanter une bouteille de vin rouge, puis quinze de plus pour identifier cinq vins de cépage, commenter en anglais la dégustation d’un sixième et enfin reconnaître cinq spiritueux.
troisième place, je ne me contenterai pas de ce classement. Je vais à Sofia pour faire mieux qu’en 2006. L’envie de gagner sera très forte et je compte bien m’appuyer sur l’expérience de deux finales pour y parvenir.”
Jean Bernard