Château Margaux

08/10

Primeurs 2009

Primeurs 2009 Margaux

Château Margaux
Être dans l’excellence, demande un regard et une recherche de tout instant. Paul Pontallier, Directeur Général du domaine, révèle l’axe de son travail pour se maintenir dans les hautes sphères des vins remarquables et convoités à travers le monde.

Grands amateurs de vins, qui de nous n’a pas désiré emprunter la grande allée de platanes et découvrir au fur et à mesure Château Margaux ? Bâtiment du 19ème de style néo-palladien, éponyme de son appellation, solennel et mystérieux, classé Monument Historique en 1946, la somptueuse demeure raffinée et aristocratique est entourée d’une véritable petite cité viticole disposant, de part et d’autre du château, de bâtiments nécessaires à la production des vins exceptionnels de Margaux.
Vision qui invite à entrer dans la constellation des plus grands du bordelais. Propriété de Madame Mentzelopoulos, d’origine grecque par son père qui acquit Margaux en 1977, Château Margaux a de tout temps bousculé les habitudes… Dès le 18ème siècle, le régisseur Berlon est le premier à vinifier séparément les raisins rouges et les raisins blancs, dont les ceps étaient à l’époque plantés en mélange dans les vignes ; il exige que les raisins ne soient pas vendangés aux premières heures : «parce que les raisins sont couverts de rosée, et que s’ils sont cueillis le matin, leur couleur sera diluée et pâlie par l’excès d’humidité»… Ce sont les prémices de la vinification moderne…
Art contemporain, la vinification des vins de Margaux requiert immuablement le souci du détail pour se maintenir dans l’excellence…
Propos de Paul Pontallier, Directeur Général de la propriété…
«Château Margaux a le privilège de posséder un terroir extraordinaire. L'objet permanent de nos efforts est d'en révéler tous les ans le génie, c'est-à-dire de faire le plus grand vin possible. Pour atteindre cet objectif, la sélection doit être impitoyable à tous les niveaux. Depuis très longtemps, nos prédécesseurs ont créé un deuxième vin qui a pris le nom de Pavillon Rouge du Château Margaux en 1908. Cette sélection est devenue particulièrement stricte : il y a 25 ans, le premier vin correspondait aux 2/3 de la récolte et le deuxième vin au tiers. En 2009, qui est un millésime fantastique, seulement 36% de la récolte entrent dans le premier vin, 41% dans le deuxième vin et 23% dans le troisième vin créé depuis 13 ans. Mais la sélection ne suffit pas. La poursuite de l'excellence est une quête permanente qui passe par un souci constant du moindre détail. Depuis plus de 10 ans, nous avons créé un service de recherche et développement dont le but est de mettre en doute la pertinence de nos techniques traditionnelles et d'essayer - si possible - de les améliorer. Ces démarches ont déjà conduit à la transformation en profondeur de nos cuviers de vinification. Elles vont déboucher d'ici quelques années sur de nouveaux changements de la conduite du vignoble et de l'organisation de nos chais.» explique-t-il.
Lorsqu’en 1855, le classement consacre Margaux cru au premier rang… premier coup de flash pour un vin international… la renommée des «premiers crus» franchit l’Atlantique et Thomas Jefferson, ambassadeur des Etats-Unis en France, dépeint la hiérarchie qui règne déjà entre les meilleurs vins de Bordeaux avec Château Margau (sic ! Noté sans “x”) en première place. Il passe une commande de Margaux 1784, dont il écrit “qu’il ne peut y avoir une meilleure bouteille de Bordeaux”…
«L'intégralité de notre production continue à être distribuée par les négociants bordelais qui ont une grande expérience des marchés internationaux. Cette situation ne nous conduit pas à rester passifs, tout au contraire. Il nous revient d'expliquer, à tous les amateurs de grands vins dans le monde, tous les efforts que nous entreprenons pour que Château Margaux reste un vin de référence et soit systématiquement considéré comme l'un des plus grands. Lors d'un récent séjour en Chine, j'ai pu à nouveau me rendre compte à quel point le marché chinois est une fantastique opportunité pour les grands vins. Dans le même temps, l'ouverture de ces nouveaux marchés crée de nouvelles exigences qualitatives. Le dernier résultat est le Château Margaux 2009 dont l'ensemble des dégustateurs ont salué l'immense qualité. Là s'arrêtent nos responsabilités. Ce sera au marché de décider des conditions dans lesquelles il sera vendu.» conclut Paul Pontallier.