Même si différentes céréales peuvent entrer dans leurs compositions, la majorité des alcools traditionnels coréens est produite à partir de la fermentation du riz. C’est la rencontre de l’eau pure des montagnes et les sources coréennes, d’ingrédients de saison et de différentes méthodes régionales de fabrication qui est à l’origine de cet héritage culturel riche de 5 000 ans d'histoire et de tradition.
Les liqueurs fabriquées à partir de recettes anciennes sont appelées Jeontongju, ou alcool traditionnel. Ces alcools héritent des techniques et du savoir-faire brassicole qui se sont transmis depuis les temps anciens. En vertu de la loi visant à préserver les alcools traditionnels, les artisans qui préservent ces trésors culturels sont désignés comme des « biens culturels immatériels » ou des « Grands Maîtres de Corée ».
L'alcool traditionnel Coréen peut prendre la forme du Takju, alcool opaque à base de céréales comme le Makgeolli, alcool de riz entre 6 et 10 degrès, pétillant et presque crémeux. En bouche, son goût est délicieusement suave et plus ou moins sucré en fonction du riz utilisé. Nous retrouvons aussi le Yakju ou le Cheongju, liqueur claire dorée qui se sépare de la couche sédimentaire pendant la fermentation ou la filtration, consommés comme des boissons alcoolisées légères lors de repas ou d'apéritifs. Très prisées également, les liqueurs distillées comme le Soju, spiritueux le plus emblématique de Corée. On estime que 5,8 bouteilles de Soju sont consommées par mois et par personne en Corée du Sud. La marque Hwayo détient la plus grande part de marché pour le Soju distillé. Contrairement à la version diluée, la version distillée n'utilise que du riz local de haute qualité, et de l'eau de la source. Ses recettes générées depuis des siècles donnent à la boisson sa riche saveur. Enfin, les vins de fruits, fermentés à partir de fruits locaux. Des baies sauvages, raisins, pommes, pêches et fraises sont utilisés dans les nombreuses variétés de vins de fruits Coréens. Parmi les vins de fruits les plus populaires, on retrouve le Bokbunja, baie médicinale à laquelle les Coréens attribuent le gain d'énérgie.
De nos jours, la technologie de production de vins en Corée s'est considérablement développée, avec des viticulteurs formés dans des pays comme la France ou l'Italie. Ils utilisent des cépages coréens uniques ou des produits locaux comme l'omija pour produire des vins tranquilles et pétillants, ainsi que des whiskies. Un pays à suivre donc, pour la richesse de ses breuvages.
Robe : brillant et blanc comme de l'eau, avec un éclat argenté.
Nez : une intensité élevée, avec des arômes vifs de riz doux fermenté, des épices douces comme la graine d'anis, du fenouil frais, des notes de banane et de bonbons à la poire, une note de zeste d'agrumes.
Bouche : pureté fine et douceur en attaque, avec du volume et de l'onctuosité. Une présence agréablement réchauffante de l'alcool, bien intégré, une jolie sensation sur le riz, des épices douces comme l'anis et la graine de fenouil, avec des arômes de poire verte sucrée, de banane et une touche de zeste de citron ajoutant une sensation de fraîcheur. Une finale agréable et nette.
Commentaire : un bel exemple de soju coréen qui pourrait être parfaitement apprécié sur glace en apéritif ou avec des plats de fruits de mer riches en gras et en umami avec du riz, comme par exemple de l'anguille Kabayaki.